vendredi 13 juin 2008

Deutsche Hoffnung, Irish Time : En France, c'est à nous de jouer!

Enfin un peu d'air venu d'outre manche! Bienvenu d'ailleurs dans ce contexte très français d'étouffement et d'impuissance de beaucoup face au contexte politique actuel.

En effet, encore une fois un peuple d'Europe vient de montrer son refus de voire construire l'Europe sans lui!

Cet évènement qui marque encore un coup dans la construction "par le haut" que ces messieurs les technocrates voulaient nous imposer peut nous réjouir pour de multiples raisons...

Une première plus irlandaise, est qu'initiée par les forces de gauche et associatives comme ATTAC, une nouvelle culture d'éducation populaire vient de naître en Irlande avec, à l'image des collectifs du 29 mai en France, la création de comités où étaient expliqués aux citoyens le contenu et les implications du Traité de Lisbonne. Un moment d'union des forces, de réflexion et de vigilance citoyenne qui a payé!

La deuxième chose rèside dans la raison principale ayant mené les Irlandais à voter NON, qui est le manque de clarté volontaire du texte et surtout le manque d'explication de la part des autorités. L'absence totale de concertation avec les peuples pour sa rédaction, entre experts et politiciens hauts placés et aguéris, y a sans doute participé.

Ainsi grâce à ce vote se rouvre une brèche d'espoir, de construire une alternative à ce système européen et ses pratiques anti-démocratiques.

Déjà en France, nous pourrions commencer par exiger la tenue d'élections dans tous les pays pour la constitution d'une assemblée constituante européenne.
Les forces de gauche doivent s'allier pour l'exiger, au risque de voir encore une fois, comme après 2005, s'éteindre l'espoir d'une alternative crédible au système capitaliste et libéral français et européen.

Pourquoi le peuple accepterait-il en effet de sortir du jeu de l'alternance sans fin entre un libéralisme soft se réclamant de gauche car agrémenté d'une légère sensibilité sociale pour faire bonne figure face à un néo-libéralisme affublé de conservatisme social, si une force suffisamment large et crédible n'est pas en capacité ou n'a pas la volonté de prendre le pouvoir?


Bientôt plusieurs échéances importantes vont avoir lieu à gauche, tout d'abord les différents congrès (PCF, PS...), la constitution du NPA, et les Etats Généraux de la gauche de transformation sociale et écolo.

Oui j'ai cité le congrès du Parti Socialiste, ce n'est pas une blague! Car contrairement à beaucoup de militants d'extrème gauche, je ne pense pas qu'il faille arrêter de regarder ce qui se passe du côté du PS. En effet, les luttes intestines entre différentes personnalités a de quoi dégouter. Mais derrière cette bataille très médiatique de l'élection du nouveau secrétaire du Parti, se cache un autre enjeu tout aussi important...

Celui de l'avenir de la gauche du PS, ou plutôt de ses militants, de plus en plus isolés au sein du parti où lorsque l'on a pas de relais médiatique grâce à une des personnalités on n'existe pas.

Le jeu est déjà fait d'avance : la bataille des personnalités va se terminer, peut être avec une surprise, avec l'élection de la nouvelle star du PS mais derrière le débat d'idée n'aura pas eu lieu.
C'est-à-dire la question de l'orientation à donner au parti est essentielle, et plus précisèmment l'attitude de la gauche du PS et de ses militants, suite à l'orientation toujours plus libérale que le PS prend en douceur et de manière détournée avec l'accession à la parole médiatique de nouveaux éléphants toujours plus délavés, et éloignés des idéaux de partage des richesses.

Et oui, ça peut paraître paradoxal, de demander de prêter attention à ce qui se passe au PS, alors qu'on sait que l'issue du Congrès sera de toute façon décevante.

Pourquoi s'y intéresser alors?

Et bien car l'on (les forces et militants de la gauche de gauche) a une occasion unique de créer cette force large et diverse dont l'on rêve, allant des socialistes antilibéraux aux militants d'extrème-gauche en passant par les communistes, les altermondialistes et les écologistes...

Comment?

En amenant le débat jusqu'à ces socialistes antilibéraux sur l'inutilité du Parti Socialiste dans le débat social des années à venir, afin que l'aile gauche du Parti se désolidarise de la ligne majoritaire ayant accepté le diktat du marché, pour rejoindre les forces antilibérales à sa gauche.

C'est pour cette raison qu'il faut aussi être attentif au Congrès extraordinaire du PCF de la fin d'année. En effet, il est évident que les idées et le mouvement communistes doivent avoir leur place à part entière dans une éventuelle nouvelle force unifiée de gauche antilibérale. De par l'histoire de ce parti, son ancrage local et son implication dans les luttes salariales ou démocratiques, ses traditions, son analyse très pertinente sur le monde du travail.

Jamais l'existence et l'utilité du Parti Communiste n'a d'ailleurs jamais été autant remise remise en cause au sein de celui-ci comme à l'extérieur. On voit très bien tous les jours qu'il n'est plus à même de porter les aspirations de transformation sociale comme il le faisait avant 1968.

Est de plus en plus partagée au-delà d'une simple refondation, le minimum faisant consensus, la nécessité de depasser la forme actuelle du parti pour l'intégrer dans une force plus large.
Mais il ne faut pas ignorer les forces du statu quo à l'oeuvre dans celui-ci. C'est le problème des structures politiques qui sont faites pour perdurer lorqu'elles prennent le dessus sur les militants d'une force politique comme c'est le cas au PCF.


Le point d'interrogation reste l'attitude du futur NPA dans la constitution d'une telle force. En effet certains grands pontes de la LCR disent ne pas vouloir d'un " Die Linke" à la française, en référence au nouveau parti de gauche allemande alliant aile gauche de la social-démocratie allemande détachée du SPD (équivalent du PS français), le PDS hérité de l'ancien parti communiste allemand et le WASG parti d'extrême gauche fondé par des syndicalistes très impliqués dans les mouvements salariaux.. En effet ceux-ci disent ne pas vouloir s'allier à la social-démocratie fusse-t'elle antilibérale. Un relan de la théorie avant-gardiste et révolutionnaire d'antan contre l'ordre bourgeois, comme quoi il reste du boulot du côté de la ligue.

D'ailleurs je pense qu'on peut aisément tirer une leçon du processus de construction de Die Linke, qui a commencé par l'alliance des anciens communistes de l'Ouest avec ceux de l'Est, pour enfin créer une organisation commune avec la gauche du SPD menée par l'ancien dirigeant socialiste Oskar Lafontaine. Puis au fil des élections et des combats communs, face au succés de la nouvelle alliance, bientôt le WASG conclût des accords avec le PDS dans de nombreuses échéances régionales et locales, jusqu'à que l'alliance avec le WASG soit définitivement conclue avec la création de Die Linke.

Pourquoi ne pas penser que l'on puisse suivre le même chemin en France. C'est-à-dire, l'unification dans une seule forces des socialistes antilibéraux, des communistes, des altermondialistes et des écologistes radicaux. Ainsi peut être cela poussera le NPA a envisager une alliance avec cette nouvelle force. Mais il faut admettre cette différence entre le WASG et la LCR/NPA, que cette dernière bénéficie d'une plus grande popularité grâce à son porte-parole Olivier Besancenot qui peut pousser son parti à avoir plus de prétentions et considérer sa nouvelle force comme suffisante.


Pour finir, afin de faire face au danger de voir une nouvelle structure rigide prendre place dans cette éventuelle nouvelle force, s'il y a un point que nous, militants alternatifs et des collectifs unitaires, ne devont concéder c'est bien celui de l'autogestion et du fédéralisme. C'est le meilleur moyen de rester à la pointe de la démocratie en interne, et de participer à faire de notre autre politique, une politique autrement.

19 commentaires:

Anonyme a dit…

effectivement nous ( a la lcr et au npa)ne prenons pas die linke en exemple quand on sait que cette orga privatise les tramway dans le land de berlin car ils participent a la gestion de ce land avec le spd social-liberalisé

d'ailleurs certainsde die linke ont refuse cette "derive" en creant un groupe appele basg


nous ne serons pas une orga qui dit quelque chose dans la rue et qui fait le contraire au pouvoir (j'ai deja donne 5 ans au pc sous jospin)

Anonyme a dit…

Oh oui un nouveau groupuscule! Toujours! Le syndrôme du gauchisme! Si vous pensez que cet obsur groupe va changer quelque chose à la vie des gens!
Rhaa la pureté révolutionnaire!
Parce que peut être que Die Linke aurait du laisser le land de Berlin à la droite et qu'ils ne se sont pas opposés à cette décision.
C'est sûr que cet exemple vient casser toute l'expérience de die Linke et la vague d'espoir que cela entraîne en Allemagne...

Anonyme a dit…

a l'argument des alternatifsdu genre si on va pas avec le ps social liberale on laisse passer la droite ... je trouve ca le niveau 0 de la politique!!!!!!!!!!

avec des arguments comme ca on s'allie toujours avec ces sociaux liberaux puis au pouvoir on laisse passer les pires saloperies et on se tait... conclusion: on desespere les gens et on a le pen au 2eme tour!!!

merci j'ai donne 5ans au pc!

regarde l'experience de refondation communiste en italie: a avoir soutenu prodi et sa politique de droite
1) la gauche a perdu les elections
2) refondation a perdu plus de la moitie de ses electeurs

si die linke participe au pouvoir avec le spd il terminera dans quelques annes dans cet etat et la gauche allemande aura perdue une occasion historique...

Anonyme a dit…

Je suis d'accord avec toi Pierre, c'est d'ailleurs pour la même raison que je suis parti aussi au PC. On a tiré le même bilan aux Alters que vous sur l'expérience de la Rifondazione..
Mais je ne pense pas qu'il faille avoir une position absolue comme celle-là!
En Allemagne, Die Linke refuse d'avance toutes alliances avec le SPD au niveau national.
Mais localement ils jugent de l'opportunité en fonction des circonstances locales et du respect de leurs idées dans cette alliance...
Mais ce que je peux dire au vu de ce que je connais de ce qui se passe en Allemagne, c'est que majoritairement les alliances avec le SPD ont mauvaise presse au sein de Die Linke.
Laissons le temps à cette force de grandir et se construire à partir de ces expériences.
On ne peut assimiler un exemple précis et particulier comme à Berlin, à l'ensemble d'une force et des ses militants... Ce serait une imposture intellectuelle, démago et avantgardiste (dans le mauvais sens).
Il faut reconnaître que dans notre paysage européen actuel, Die Linke constitue le seul espoir et ce qu'il faut se dire c'est que ce n'est que le début...
Mais reconnais qu'à rester dans l'opposition on essoufle tout autant son électorat (FN, LO...).
Ce que je dis c'est qu'il ne faut pas hésiter à participer à une majorité, si c'est en conformité avec nos idées! e pense que Die Linke va s'en mordre les doigts à Berlin la prochaine fois, à moins que les Berlinois ne lui donne plus de poids face au SPD aux prochaines élections et que le SPD soit minoritaire face à lui...(Qui sait? On peut rêver!)

Je ne pense pas que tu trouveras aux Alters des gens comme au PC défendant coute que coute les alliances avec le PS, d'où le nombre de listes communes avec l'extrême gauche aux dernières municipales et le très petit nombre de listes avec le PS...

Anonyme a dit…

Re, correction : je suis parti DU PCF PAS au PCF!!! ;-)

Anonyme a dit…

"Mais je ne pense pas qu'il faille avoir une position absolue comme celle-là!"

si justement sinon on ira de desenchantement en desenchantement et l'idee meme du socialisme en sera encore plus discreditee



"Die Linke refuse d'avance toutes alliances avec le SPD au niveau national."

voila une affirmation fausse et je demande a voir , et cela serait bien, une seule declaration qui prouverait le contraire... helas c'est tout le contraire


"Il faut reconnaître que dans notre paysage européen actuel, Die Linke constitue le seul espoir "


ah bon c'est dommage que tu ne veuille pas voir la realite en face. le npa est regarde de pres par de nombreux militants anticapitalistes en europe


"Je ne pense pas que tu trouveras aux Alters des gens comme au PC défendant coute que coute les alliances avec le PS"

c'est bien pour cea que je suis a la ligue car elle est claire et n'a pas de politique en fonction d'une histoire de place a decroché

Anonyme a dit…

Pour Die Linke au niveau national, je peux te l'affirmer! D'ailleurs c'est ce que lui reproche le SPD : faut dire ça change des Verts!

Après pour le NPA, suciter l'espoir en Europe excuse moi mais c'est très modeste, j'attends de voir, parce que pour l'instant vous en ètes qu'à 4000 participants aux comités, sans doute un peu plus avec une bonne partie des membres de la LCR qui en viennent pas pour laisser le débat avoir lieu en dehors du cadre de la LCR (c'est d'ailleurs très respectable) mais il faut avouer aussi que la ligue connaît un nombre important de départ des minoritaires de Picquet.
Juste pour info, le PT et maintenant le POI en sont à plus de 10 000 militants (et ça c'est sûr encore)...
Mais je vous souhaite quand même bon courage pour cette aventure qui va dans le bon sens, c'est toujours positif de se refonder et vouloir se dépasser, c'est déjà une volonté d'ouverture...

Anonyme a dit…

nathou excuse moi de te dire que tu as une vision hyper fausse de ce qui se passe

1) je n'ai jamais dit que le npa sucitait une vague folle d'enthosiasme en europe mais que les militants anticapitalistes je dis que cela est regarde de pres par les militants anticapitalistes europeens: la reunion a l'initiative de la ligue de la gauche revolutionnaire il y a 2 semaines a paris a ete une vraie reussite


2)il n'y a pas eu 4000 participants mais de 9000 à 10000

3) ta comparaison avec le pt est soit du 2nd degre (et alors je trouve cela drole) soit un foutage de gueule grave

3) sur die linke, desole mais je continue a dire que lamajorite nationale de die linke ne reve que d'une alliance nationale avec le spd pour 2009!!!

exemple "Sur les origines du Linkspartei, l'article d'Angela Klein part des mêmes prémisses : il y aurait, d'un côté, le Wasg, très à gauche, et de l'autre, le PDS, plus gestionnaire. Mais avec une nuance de taille: mieux vaut rappeler, en effet, qu'à la tête du Wasg, l'ancien ministre social-démocrate Oskar Lafontaine rêve, comme les autres, de faire alliance avec la social-démocratie dès les législatives de 2009 ! Et mieux vaut prévenir, pour rester « lucide », qu'à Berlin, les ennuis ont commencé sans attendre, puisque des élections régionales sont prévues en septembre 2006. Les pressions bureaucratiques sont extrêmement fortes afin que personne n'ose contester la gestion du PDS allié au SPD"


voir tous les articles de l'exellente revue de la 4eme internationale: imprecor

Anonyme a dit…

Ce sont les chiffres même du secrétariat de la Ligue que je cite, après si tu te laisse avoir par la propagande externe de la ligue!
Pour le PT c'est pour te montrer, ils sont 10 000 et ils ne changent absolument rien dans le paysage politique français! Alors vous dans les hypothéses les plus hautes à 6 000!
Le jour où vous comprendrez que seul un rassemblement large de la gauche antilibérale fonctionnera....

Anonyme a dit…

Pour Die Linke, Lafontaine n'est pas le Die Linke, tu sais très bien que la direction est assurée par les représentants des deux forces...
Espérons que le Wasg fasse assez pression, sinon Die Linke ne sera rien de mieux que les Verts allemands... Mais je pense que ce n'est pas aussi clair que tu le dis, et je pense que le PDS ne prendra pas le risque de diviser Die Linke...

Anonyme a dit…

ecoute je sais ce que je dis et d'ou je sors mes infos sur les 9 a 10000 personnes aux reunions: cela ne veut pas dire que toutes et tous viendront

Anonyme a dit…

contrairement a ce que tu dis le wasg n'etait pas un groupe d'extreme gauche mais le groupe lafontaine qui avait scissionné du spd

Anonyme a dit…

Et moi je te confirme que non! Le WASG réunis certes syndicalistes et sociaux-démocrates antilibéraux, mais n'a rien à voir avec le courant gauche du SPD de Lafontaine!
Pour les chiffre du NPA je ne fais que te citer la note qui est remontée pour faire un premier bilan en termes de chiffres! Mais j'admets volontiers qu'il manquait de deux gros départements à ces chiffres comme Marseille, mais de là à faire 4000 personnes!

Anonyme a dit…

wikipedia

Le projet d'un nouveau parti de gauche émerge au moment où la réforme du marché du travail (dite Hartz IV) cristalise les critiques addressées à la politique du gouvernement Schröder. L'association Wahlalternative Arbeit und soziale Gerechtigkeit e.V. est fondée le 3 juillet 2004 par la réunion des associations Initiative Arbeit und soziale Gerechtigkeit et Wahlalternative. La critique de l'Agenda 2010 et de la réforme Hartz IV et la menace de la création d'un nouveau parti conduisent à l'exclusion de plusieurs syndicalistes et dirigeants de la Sozialdemokratische Partei Deutschlands bavaroise (Klaus Ernst, Thomas Händel, Gerd Lobboda et Peter Vetter). La transformation de l'association en parti est formellement décidée les 20 et 21 novembre 2004 à Nuremberg et Arbeit & soziale Gerechtigkeit – Die Wahlalternative est finalement créé le 22 janvier 2005 à Göttingen.
Au congrès de Dortmund (24 et 25 avril 2007), le parti décide d'une fondation d'un nouveau parti nommé La Gauche avec le Parti de gauche et d'un rassemblement syndicaliste et protestataire social. Sur le même centre des congrès, le Parti de gauche prend des décisions similaires."

et

" Membres célébres
Oskar Lafontaine a conduit une liste unie entre la WASG et le Parti de gauche (juridiquement une liste ouverte du Parti de gauche) en Rhénanie-du-Nord-Westphalie pour les élections anticipées de 2005"

toujours wiki sur lafontaine

"Le 24 mai 2005, il annonce sa démission du SPD. Il forme alors une alliance entre l'ancien parti communiste de l'Allemagne de l'Est, le PDS, et son nouveau parti, la WASG, sous le nom Die Linke, soit La Gauche. Cette alliance arrive à dépasser la barre des 5% nécessaire pour rentrer au Bundestag avec 8.7%"

etc etc



pour les 9000 a 10000 je suis aussi sur de ce que je dis !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

je siege a la dn de la ligue!!
"

Anonyme a dit…

Hihi donc c'est bien dans la ligne de votre com' externe alors!

OK pour la fontaine, je l'avais pas lu dans ce sens, pourtant le même article!
Mais tu admets que la gauche du spd ce n'est pas la même chose que le wasg?
Et que le wasg en majorité est opposée à une alliance avec le spd?

Mais je persiste à dire que les choses ne sont pas aussi clair que tu le dis? Sinon à quoi aura servi la scission avec le SPD?
J'avoue que Lafontaine m'est aussi un personnage peu sympathique, surtout depuis les propos qu'il a tenu sur les travailleurs étrangers, mais il y a d'autres personnes dans le mouvement et heureusement!

Anonyme a dit…

il n'y a pas de comme a la ligue

ce que je peux te dire et t'assurer c'est que il y a bien eu 9000 a 10000 personnes pour l'instant dans les reunions npa

maintenant tu crois ce que tu veux

Mais tu admets que la gauche du spd ce n'est pas la même chose que le wasg?

oui oui sauf que depuis le depart de lafontaine du spd pour creer le wasg... il n'y a plus de gauche du spd

Et que le wasg en majorité est opposée à une alliance avec le spd?
je ne sais pas, je ne suis pas militant la bas et donc je ne peux te dire ce que pense les mititants a la base, ce qui est sur c'est que la direction de die linke reve d'une alliance dite "rouge-rouge" spd-die linke au niveau national d'ou nos critiques car l'alliance avec les sociaux liberaux non merci

Sinon à quoi aura servi la scission avec le SPD?
a penser (comme le pcf)qu'on influence meix les sociaux liberaux de l'exterieur que de l'interieur

moi je ne veux pas les influencer en pensant qu'un jour il feront une politique 100% a gauche

je veux construire un outil politique de gauche indepe ndant d'eux qui lutte pour que nos idees anticapitalistes soient majoritaires et arrivent au pouvoir en s'appuyant sur les luttes

Anonyme a dit…

je me permet


- Appel de la coordination nationale des comités d’initiatives pour un Nouveau Parti Anticapitaliste


Le Nouveau parti anticapitaliste est en marche !

Nous sommes des milliers de travailleur-s-es, des villes et des campagnes, avec ou sans emploi, avec ou sans papiers, des jeunes, des retraité-e-s, des précaires, des militant-e-s politiques, associatifs, syndicaux, nouveaux ou anciens, en train de concrétiser ce projet.

Il regroupe aujourd’hui plus de 300 comités et la dynamique se renforce. Elle est le résultat d’une prise de conscience : on ne peut plus laisser faire un système capitaliste mondialisé qui conduit le monde dans le mur ! Entré dans une crise économique, financière, énergétique, alimentaire dont nul ne peut prédire les conséquences, ce système met plus que jamais la seule recherche du profit au centre de ses décisions au mépris de millions de vies. Les grands équilibres écologiques sont menacés. Parce qu’il est à la source du problème, le capitalisme, comme tous les systèmes productivistes, est incapable d’y apporter une solution. Dans un monde où les inégalités se creusent, les émeutes de la faim se généralisent, conséquence de la politique des grandes puissances impérialistes, des institutions à leur service (FMI, OMC...) et de la spéculation honteuse sur les produits de première nécessité. La guerre « sans limites » décrétée par Bush et ses alliés dont la France, étend ses horreurs à travers le monde.

Ici, Sarkozy et le Medef multiplient les attaques qui traduisent l’arrogance des puissants. Rarement la politique de la droite a été aussi ouvertement agressive envers l’immense majorité de la population. Rarement les possédants, les actionnaires, le patronat se sont montrés aussi avides de profits au mépris du bien-être élémentaire des populations. Oui, l’exaspération est partout, contre la mise en cause des acquis, des solidarités, des services publics, la difficulté à « joindre les deux bouts », contre la dégradation des conditions de vie et de logement, le racisme et les discriminations, les politiques sécuritaires… Il ne faut pas gaspiller les potentialités de cette exaspération en se prêtant au jeu de dupes du « dialogue social » avec le gouvernement, par la division, les journées de grève saucissonnées, secteur après secteur. Ici et maintenant, nous pouvons réagir ! Un « tous ensemble » déterminé et unitaire, la généralisation des luttes et des grèves, voilà ce qu’il faut pour battre le gouvernement et ses contre-réformes !

Pour peser dans ce sens, il faut regrouper nos forces dans un parti qui ne lâche rien, n’abandonne personne. Il n’est pas possible de rassembler dans un même parti ceux qui veulent en finir avec le capitalisme et ceux qui s’en accommodent. Il n’est pas possible de rassembler dans un même gouvernement ceux qui défendent les droits des travailleurs et ceux qui défendent le pouvoir des actionnaires, ceux qui veulent rompre avec les politiques libérales et ceux qui les mettent en pratique, ceux qui veulent construire une Europe des travailleurs et les plus zélés artisans de l’Europe de la libre concurrence et du profit. C’est pourquoi nous voulons un parti totalement indépendant du Parti socialiste, un parti qui défende jusqu’au bout les intérêts de tous les exploité(e)s.

Nous vous appelons à construire toutes et tous ensemble une gauche qui ne renonce pas, une gauche de combat, anticapitaliste, internationaliste, antiraciste, écologiste, féministe, révoltée par toutes les discriminations. Pour changer le monde, il nous faut un parti qui se bat jusqu’au bout contre le système, pour la transformation révolutionnaire de la société. La gauche que nous voulons doit s’organiser à l’échelle internationale et notamment européenne, être présente aux élections sans jamais oublier que ce sont les mobilisations sociales, culturelles et écologistes qui imposeront le changement.

Avec la mémoire des expériences passées, nous allons élaborer ensemble, en prenant le temps du débat, une nouvelle perspective socialiste démocratique pour le 21ème siècle. Nous n’avons pas de modèle, et surtout pas les régimes prétendument « communistes » du siècle dernier, mais nous avons des objectifs. En finir avec la dictature que le capital impose à l’économie et à la société toute entière, pour construire la démocratie la plus large que l’humanité ait jamais connu, où la « main invisible du marché » sera remplacée par des décisions collectives.

Nous sommes de plus en plus nombreux à vouloir répondre à ce défi. Individus, équipes militantes, courants politiques révolutionnaires, libertaires, communistes, socialistes, écologistes, antilibéraux, continuons à nous rassembler !… Dans son village, son quartier, son entreprise, son lieu d’étude, chacune, chacun peut et doit apporter, à son rythme, sa pierre à la construction de cet outil pluraliste et démocratique. La réussite est à notre portée.

En avant !

St Denis, le dimanche 29 juin 2008

Anonyme a dit…

Bien sûr permets toi!

Anonyme a dit…

un texte de raoul marc jennar sur le npa

Pour un éco-socialisme du XXIe siècle

Posted By Raoul Marc Jennar On 30 juin 2008 @ 17:38 In Pour une gauche nouvelle | No Comments

C’est la première fois, depuis très, très longtemps, que j’interviens à une tribune pour parler d’un parti politique. Et tout compte fait, c’était peut-être plus facile de parler de la proposition Bolkestein, du TCE ou des accords de l’OMC. Mais bon, les années passent et j’appartiens à cette génération qui rêve depuis trop longtemps d’un parti de gauche enfin conforme dans les actes à ses valeurs et aux espérances qu’il porte. Alors, j’ai décidé de ne plus me contenter de rêver.

Je vais expliquer pourquoi je souhaite le succès du projet NPA. Je n’aime pas ce nom provisoire ; j’espère qu’on va en trouver un autre, plus positif. Mais là n’est pas l’essentiel. Et, pour la commodité, je m’en servirai ce soir.

Je le souhaite parce que la LCR est la seule qui propose de se fondre dans un ensemble plus vaste où se retrouveront celles et ceux qui partagent les mêmes analyses, les mêmes alternatives et les mêmes stratégies. Aucun de ces partis ou groupes qui ont flingué le projet NPA avant même qu’il ait vu le jour n’a proposé d’en faire autant. Aucun. Même pas les Alternatifs Rouges et Verts dont le porte-parole distribue régulièrement des bons et des mauvais points aux uns et aux autres au nom d’une unité pour laquelle, comme les autres, son organisation ne propose rien d’autre que de répéter les erreurs passées.

Je souhaite le succès du NPA, parce que ce projet implique une cohérence qui est la seule garantie contre les dérives et les déceptions inévitables lorsqu’on met ensemble des contraires. On ne peut pas construire un rassemblement crédible entre des productivistes et ceux qui veulent d’autres modes de consommation, entre des pro-nucléaires et des écolos, entre des cocos et des libertaires, entre des partisans de l’Europe telle qu’elle se fait et des adversaires de cette Europe-là. On ne rassemble pas ceux qui veulent adoucir le capitalisme et ceux qui veulent le dépasser. L’appel de Politis ne tire aucune leçon de l’échec du rassemblement que nous avons tenté de construire sur la base de l’appel du 11 mai 2006 en vue d’une candidature unique à la présidentielle. On ne rassemble pas des contraires. Croire ou faire croire que le PS puisse redevenir socialiste, croire ou faire croire que le PCF puisse renoncer à ses liens avec le PS, c’est refuser de tirer les leçons des 25 dernières années et c’est entretenir des illusions sans lendemain.

Tout cela doit nous convaincre que la pertinence du projet NPA repose sur son contenu. Ce contenu doit traduire une mutation par rapport au message historique véhiculé par la LCR.

Cela ne signifie en rien que les militants de la LCR doivent se renier. Car la LCR elle-même a déjà intégré de nombreux thèmes qui sont constitutifs de cette mutation. Cela veut dire qu’il faut faire ce que la LCR comme telle n’a jamais fait - et François Chesnais le rappelait très bien dans une récente tribune - il faut donner à cette mutation une base théorique. Il faut que le projet du nouveau parti s’appuie sur une analyse globale du monde tel qu’il se présente à nous, non pas au 19e siècle, ni en 1917, mais aujourd’hui.

Je ne vais pas développer maintenant tous les éléments de cette analyse. J’en retiens trois qui sont ceux qui m’importent le plus comme militant altermondialiste :

la démocratie et les libertés fondamentales
la mondialisation
l’égale centralité de la question sociale et de la question écologique.
LA DEMOCRATIE ET LES LIBERTES FONDAMENTALES

Je ne suis pas de ceux qui limitent l’engagement au terrain institutionnel. Je suis convaincu que vouloir changer la vie, cela peut se traduire par bien d’autres modes d’action que celui qui consiste à se faire élire. Et je voudrais au passage regretter à quel point on néglige encore trop les techniques fournies par la désobéissance civile qui sont une des formes efficaces de l’insurrection et qui, trouvaient déjà dans l’article 35 de la plus belle Constitution que la France se soit jamais donnée, celle de 1793, un fondement légal, puisque cet article disposait que « Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs ».

C’est manifeste, le champ institutionnel ne peut être le seul sur lequel l’action du NPA doit s’engager. Mais cela ne signifie pas pour autant qu’il faille le négliger. Car il apporte un élément hors duquel rien n’est acceptable à mes yeux : la garantie que les transformations indispensables sont le résultat de la volonté populaire majoritaire et non pas celui de la contrainte imposée par une minorité, fut-elle éclairée.

La démocratie est donc un élément incontournable dans la construction d’une alternative. Mais force est de constater que la démocratie n’a jamais réalisé la célèbre formule d’Abraham Lincoln : « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. » Et j’ai envie de dire : moins que jamais. Car, comme jamais, aujourd’hui, les représentés ne se sentent plus représentés par leurs représentants. L’usage abusif de la délégation, de la communauté de communes à la Commission européenne, a complètement dévoyé la démocratie représentative. La professionnalisation de la représentation la confisquée. Et ce qui vaut pour les institutions vaut, avec la même intensité, pour les partis politiques tels qu’ils fonctionnent aujourd’hui.

De la commune à l’Europe, la démocratie est à refonder. Il faut reprendre le rêve de Jaurès et faire de la démocratie un outil révolutionnaire.

De même, je suis convaincu que le parti à créer doit être à la pointe du combat pour les libertés fondamentales. J’appelle libertés fondamentales aussi bien les droits individuels que les droits collectifs.

Depuis une vingtaine d’années, une série de lois qui portent les noms de Pasqua, de Chevènement, de Vaillant, de Perben, de Sarkozy, de Dati, d’Hortefeux sont de véritables agressions contre les libertés fondamentales et de répugnantes atteintes à la dignité humaine. Les libertés reculent. Et nous oublions cet avertissement du pasteur antinazi Niemöller :

« Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit,

Je n’étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit,

Je n’étais pas syndicaliste

…et vous connaissez la suite, une suite à laquelle on pourrait ajouter,

Quand ils sont venus chercher les sans-papiers, je n’ai rien dit,

J’avais mes papiers

Une suite qui se termine par

Puis quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester ».

N’oublions pas cet avertissement. Les libertés reculent. Gravement.

Depuis le 11 septembre, au nom de la lutte contre le terrorisme, au nom de la sécurité, les lois liberticides se sont multipliées. Au niveau national et aussi au niveau européen, comme on vient encore de le voir avec la directive de la honte. Bien évidemment la sécurité est un droit. Et de ce point de vue, je dirai que le droit de ne plus vivre dans la peur reste à conquérir, dans les usines comme dans les quartiers. Mais jamais au prix des libertés fondamentales. Benjamin Franklin, dont on oublie souvent qu’il fut un grand penseur des Lumières, disait : « Ceux qui sont prêts à sacrifier une liberté essentielle pour acheter une sécurité passagère ne méritent ni l’une, ni l’autre. »

Approfondir la démocratie, défendre et promouvoir les libertés fondamentales est un impératif. Ce l’est encore plus quand on prétend à des changements révolutionnaires. La fin est déjà dans les moyens.

LA MONDIALISATION

Avec la mondialisation, nous sommes en présence de l’entreprise la plus gigantesque d’asservissement que l’humanité ait jamais connue. Nous dépassons déjà, ici et là, ce que redoutaient Huxley et Orwell. Nos gouvernements, assistés par le bureau d’études dont ils se sont dotés qu’est l’OCDE, l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques, ont fourni la capacité de limiter le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes à des institutions internationales, - la Banque Mondiale, le Fond Monétaire Internationale, l’Organisation Mondiale du Commerce - qu’ils ont dotées de pouvoirs contraignants. Au seul bénéfice des firmes transnationales.

Il faudrait plusieurs soirées pour décoder les textes et expliquer les mécanismes. Je veux simplement, à travers trois exemples concrets, indiquer qu’il n’est pas possible d’ignorer la mondialisation quand on prétend transformer la société. Il n’est pas possible comme le font encore si souvent les organisations syndicales d’attendre, pour réagir, les retombées nationales des négociations internationales ou européennes. Désormais, si on ne veut pas se résigner à des combats d’arrière-garde perdus d’avance, il faut se battre avec la même intensité au niveau national, au niveau européen et au niveau mondial.

Nous sommes confrontés au plus sinistre des jeux de poupées russes. La plus petite, c’est chacun de nos Etats ; la moyenne pour nous Européens, c’est l’Union européenne ; la plus grande c’est une des trois institutions que je citais à l’instant. Bien des réformes qu’on nous impose aujourd’hui au niveau national ne sont que l’exécution de décisions prises avec la participation du gouvernement français au niveau européen et au niveau d’une de ces institutions mondiales.

Plus concrètement, prenons, par ex. la mise en concurrence des activités de services, c’est-à-dire la libéralisation qui n’est bien souvent qu’une étape vers la privatisation. Elle a d’abord fait l’objet de négociations internationales entre 1986 et 1994. Mais dans le même temps, les gouvernements français de l’époque et Jacques Delors au nom de l’Union européenne concoctaient l’Acte unique européen et le Traité de Maastricht. Dans le même temps, au niveau national, Bérégovoy faisait adopter une loi de déréglementation financière. Ainsi était créé le cadre pour appliquer en Europe et au niveau national ce qui allait devenir l’AGCS, l’Accord Général sur le Commerce des Services, un des accords gérés par l’OMC. Son objectif est de privatiser à terme toutes les activités de tous les services dans tous les secteurs, au-travers de négociations successives. Et tout découle de l’AGCS. Au niveau européen, la stratégie de Lisbonne, les décisions de Barcelone, le processus de Bologne, la proposition Bolkestein. Au niveau français, la privatisation totale du secteur bancaire, les mises en concurrence et les privatisations dans les secteurs de l’énergie, de l’eau, des transports, de la poste, de la santé, de l’enseignement.

Un autre exemple, l’Accord de l’OMC sur les droits de propriété intellectuelle. Sans cet accord, il n’y aurait pas captation de toute la chaîne du vivant et en particulier de la chaîne alimentaire par l’agro-business, il n’y aurait pas les OGM, il n’y aurait pas l’appropriation de la biodiversité par les firmes privées, que nous appelons la biopiraterie. Sans cet accord, la santé de dépendrait pas des multinationales de la pharmacie et l’accès aux médicaments essentiels ne dépendrait pas du niveau de revenus des millions de gens qui meurent faute de pouvoir se soigner. On touche ici aux limites indispensables que l’humanité doit imposer au droit de propriété.

Un troisième et dernier exemple, c’est l’Accord de l’OMC sur l’Agriculture. C’est cet accord qui oblige les pays du Sud à ouvrir leurs frontières aux exportations de l’Europe et des USA, des exportations subventionnées dont les prix sont de ce fait moins élevés que ceux des produits agricoles des autres pays. Les pays riches ont imposé au monde des règles dont ils se sont exonérés de l’application. C’est aujourd’hui le principal responsable de la crise alimentaire mondiale.

Ce ne sont que trois exemples. Il y en a d’autres. Le NPA ne servira à rien s’il n’intègre pas totalement ce combat contre la mondialisation. C’est un combat difficile, mais c’est un combat indispensable.

L’EGALE CENTRALITE DE LA QUESTION ECOLOGIQUE ET DE LA QUESTION SOCIALE

Ce que je viens d’évoquer à propos de la mondialisation nous montre que l’exploitation des humains et la destruction de la nature sont indissociablement liés. En effet, questionner les finalités du profit et de l’accumulation amène automatiquement à questionner les finalités de la production et de l’échange au regard des effets produits à la fois sur les hommes et sur leur cadre de vie.

Un projet alternatif ne doit pas seulement remettre en cause la propriété capitaliste ; il ne doit pas s’inscrire exclusivement dans une logique de satisfaction des besoins. Il doit aussi et en même temps préserver les écosystèmes qui pérennisent le cadre de vie local et global. L’écologie n’est pas seulement une catégorie qui s’ajoute à d’autres dont il faut aujourd’hui se soucier. Le rapport à la nature, après des siècles d’efforts pour la dominer, est devenu une question centrale de la survie de l’humanité. La perte de la biodiversité et la destruction des écosystèmes ne peuvent être reléguées au chapitre des profits et pertes du productivisme.

Exploitation des humains et exploitation de la nature relèvent d’un même système qui ne recule devant rien pour accumuler les profits.

Pour bon nombre d’altermondialistes dont je suis, il n’était pas besoin d’avoir lu Marx pour procéder à ce constat. Mais je voudrais m’adresser à ceux qui s’appuient sur l’œuvre de Marx. Pour ce faire, n’ayant aucune compétence en la matière, je vais faire appel à des spécialistes, François Chesnais et Claude Serfati. Dans un ouvrage collectif intitulé « Capital contre nature », paru il y a cinq ans déjà, ils écrivaient « la montée de la pensée écologiste n’aurait pas été possible sans le terrible vide théorique et politique qui s’est formé du côté des marxistes (…) ; le retard très important de l’analyse marxiste plonge ses racines dans la lecture uniquement productiviste de Marx et d’Engels qui a été faite pendant des décennies. » Nos deux auteurs ajoutaient « La crise écologique planétaire a ses origines dans les fondements et les principes de fonctionnement du capitalisme. » Et François Chesnais, dans un article à paraître sous peu, déplore que « concentrée sur la question de la lutte contre l’exploitation dans le travail (…) la pensée critique se réclamant du marxisme radical a été terriblement déficiente sur le plan des rapports à la nature ».

Voilà quelque chose qui me réjouit : il n’y aurait donc pas de fatalité productiviste du marxisme après une lecture revisitée de Marx. Et des travaux théoriques comme ceux de Chesnais et Serfati peuvent beaucoup pour fonder le socle sur lequel nous devons construire le NPA.

Pour conclure, je voudrais indiquer pourquoi je suis ici ce soir.

Je me réclame de ce qu’on appelle aujourd’hui l’altermondialisme. Je ne représente que moi-même et je ne m’exprime qu’en mon nom. Mais je sais que les thèmes que j’ai développés ce soir sont ceux qui préoccupent beaucoup les altermondialistes. Le NPA ne répondrait pas à notre attente, s’il ne les intégrait pas dans son projet, s’ils n’étaient pas partie intégrante, explicite, de sa base théorique.

J’ajouterai que, oui, absolument, nous devons être révolutionnaires. Car n’est-il pas de projet plus révolutionnaire que de vouloir le bonheur pour tous ? C’est sur la fermeté que nous mettrons à vouloir transformer l’ordre établi que nous serons jugés. Nous sommes les héritiers de 1871, de 1848, de 1793. Georges Danton, peu avant de mourir disait : « nous confions au monde le soin de bâtir l’avenir sur l’espérance que nous avons fait naître ». Nous avons du travail. Ne nous contentons pas de faire de la politique. Faisons l’Histoire.

(Texte de l’intervention de Raoul M. Jennar au meeting NPA de Clamart, 27 juin 2008)