vendredi 6 mars 2009

Grèves et orgasmes : we need a Grrrévolution !

Et oui les re-belles, le fond de l'air n'est plus rose bonbon... Nous sommes dans une période de grand recul social. Le libéralisme et ses chantres s’attaquent à tous nos droits : sécurité sociale, retraites, droit à l’éducation, droit de grève, expulsion des sans-papierEs, autonomie des universités, suppression des plannings familiaux...


Les plus touchéEs sont les femmes, les trans, les gouines, les pédés, les issuEs de l’immigration et de la colonisation, les malades, les séropoTEs, les jeunes … bref la précarisation s’attaque avant tout à celles et ceux qui subissent une double voire une triple oppression.
Nous sommes les premières à occuper les emplois instables et sous-payés (CDD non-renouvelés...). Avec la crise, les travailleurSEs précaires sont les plus victimes de l’exclusion du marché du travail. En tant que féministes, nous devons dès à présent nous battre pour stopper cette politique de casse sociale.
Pour ce faire, il faut nous mettre en grève et étendre le mouvement à l’ensemble de la société en étant nombreuses, unies et solidaires de toutes les revendications qui vont dans le sens de l’émancipation sociale.

On est folles et hystériques : t’as un problème ?

Un mouvement peut aussi reproduire les oppressions... Les slogans comme « Sarkozy on t’encule », « Pecresse serre les fesses, on arrive à toute vitesse », « on se fait baiser par le gouvernement » sont sexistes et homophobes car ils donnent une image négative de la passivité et donc souvent de la sexualité des femmes et des pédés. Nous on aime bien se faire baiser ! Donc quand tu dis ça, tu nous exclus. Tu nous donnes pas envie de faire la grève avec toi.

Les grèves, ça change les genTEs. Tu deviens plus ouvertE sur les autres, tu réfléchis. C’est un moment propice à la réflexion collective et personnelle et au développement de mouvements de libération sexuelle comme ce fut le cas avec la 2nde vague féministe des années 60 et 70 qui est née dans un contexte de contestation sociale globale. En remettant en cause l'ordre social, on a l'occasion rare de construire un mouvement qui remette en cause aussi tous les mécanismes de domination.

Alors fais gaffe à ce que tu dis, range ton virilisme dans ta poche.
Et lutte avec nous! UnE autre monde est possible…


Chacha et Nathou
* Extrait du prochain MEG (Magazine d'Etudions Gayment)

8 commentaires:

El Niño a dit…

Par ici : http://le-communard.blogspot.com/2009/03/emautes-et-amours.html

Barricades et affrontements dans les rues de Tours.

salive a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
salive a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
salive a dit…

dico alternatif où on décrit le monde tel qu'on le voit cherche des auteurs qui ont des choses à dire
http://dicofusion.org

Elodie a dit…

Coucou Nathou,

que les femmes, les trans soient plus précarisé-e-s que les autres, je veux bien le croire, mais j'ai parfois lu que les gays appartenaient souvent à des CSP supérieures (genre, ils sont plutôt bien représentés dans des métiers comme la mode, la comm', la pub... qui rapportent beaucoup de fric). Est-ce que tu ne devrais pas nuancer un peu ton discours?

Bise à la cerise.

Nathou a dit…

Lol Elodie! Oui je l'ai souvent entendu de la bouche de féministes fondamentalistes (pour pas dire abolitionnistes! ;-) ).
C'est pas forcément faux qu'on retrouve beaucoup de gays masculins dans la classe dominante (leur dévoilement et accés aux échelons supérieurs n'est d'ailleurs pas pour rien dans la réussite de la cause gay...), mais comme leur sexualité est toujours considérée comme moralement inférieure, et qu'ils n'ont toujours pas les mêmes droits que les hétéros, ils font tout aussi bien partie des oppriméEs (peut être moins dans le sens économique). Mais crois moi c'est pas facile d'être homo quand tu viens d'une classe défavorisée et que tu viens de la campagne... Pour cla que tant de jeunes homos sont obligéEs de partir pour la ville...

Elodie a dit…

Je ne dis pas le contraire!! Je dis juste qu'il faut faire attention aux généralisations abusives, pour construire un discours bien assis sociologiquement, et qui soit donc crédible! Je ne conteste absolument pas le fond de ce que tu dis...

Nathou a dit…

Oui oui, je sais que tu disais pas le contraire, c'était juste pour dire qu'à l'heure actuelle les gays ont leur place dans les opprimées...
C'est aussi une manière de les conscientiser (la majo des homos sont dépolitisés d'une manière impressionnante!) pour qu'ils rejoignent la lutte transpédégouine...