Je reviens sur la commission jeunes de ce week-end.
Les chiffres sont parlants, comme ce qu'on peut constater à moindre échelle en Touraine, de plus en plus de jeunes adhèrents aux Alternatifs. Ce qui prouve que le mouvement prend de l'ampleur puisque ce n'était pas arrivé depuis le PSU. On retrouvait en effet de plus en plus la génération militante des années 70's, seule aux commandes des Alternatifs, et beaucoup avaient aussi participé à l'aventure de l'AREV dans les années 80-90.
On a beaucoup parlé des problèmes de politisation de la jeunesse, et la difficulté à enclencher des mobilisations à l'université, qui se dépolitise à toute vitesse, au fur et à mesure, qu'elle ne devient plus qu'un lieu de formation pour un futur métier. Bref bien loin de l'université où l'on apprend à réfléchir, critiquer et penser... La peur du futur, du chômage, de ne trouver aucun emploi équivalant à son diplôme, très présente chez les jeunes en dissuadent beaucoup à se mobiliser. Là encore TINA* a fait des ravages, et pour beaucoup la fin de l'histoire devient indépassable. Mais si la jeunesse ne rêve plus, qui le fera?
A aussi été constaté le fait que l'université, service public, perd son rôle de service aux usagers pour reprendre le rôle de formation appartenant aux entreprises, qui ne veulent plus mettre les moyens pour former leurs futurs employés et qui préfèrent laisser la tâche à l'Etat.
Qu'ainsi la professionnalisation de l'université, et de l'éducation plus généralement, s'inscrit pleinement dans le projet de la droite, où l'homme une fois oubliés les rêves d'émancipation personnelle et collective, ne serait plus qu'un travailleur, rouage d'une immmense machine inhumaine, dans laquelle la différence serait un obstacle à sa bonne marche.
L'attrait pour la jeunesse de théories comme la décroissance a aussi été soulignée, comme l'importance de l'inclure dans un projet global de société au même titre que le féminisme, la solidarité entre peuples, l'écologie ou l'autogestion. Ce qui est encourageant à l'heure où l'importance de remettre en cause le modèle de dèveloppement productiviste n'est pas partagée partout à l'extrême-gauche et chez les écolos mais devient de plus en plus urgente et évidente.
Et le mot de la fin : Arrêtons de dé-penser les amis, réfléchissons, agissons!
* TINA : There Is No Alternative - Reagan à propos du néo-libéralisme (Faisons-le mentir!)
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1 commentaire:
J'aime bcp ton commentaire, surtout le passagu ou tu soulignes qu'à l'université la peur du chomage nous force à oublier nos rêves.
Surtout une université au service de l'entreprise comme HEC!haha
Pour ce qui est de la décroissance, il reste à voir si une société décroissante est viable compte tenu de la nature humaine. J'en aurais long a dire là dessus! En tout cas, une réunion d'altermondialiste comme celle là m'apparaît des plus intéressantes! Je continuerai de lire ton blog, c super!
Anne-Sophie
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